Sessions

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Trois thèmes principaux seront abordés sous forme de sessions :

 

Le mort

 

Cette première session concerne les gestes funéraires et le recrutement des individus.

Il sera pertinent de s'interroger sur la question de la variabilité des pratiques funéraires sur une même période chrono-culturelle et sur la longue durée en termes d’évolution, de continuité ou de rupture des pratiques sur des territoires comparables. Le polymorphisme, lorsqu’il est constaté, reflète le statut des défunts selon les périodes et les cultures. Comment comprendre les différentes pratiques funéraires, comme le passage de l'incinération à l'inhumation (et inversement), de la sépulture individuelle à la tombe collective, de l’inhumation isolée à la nécropole à l'échelle d'une période, ou d'une région dans les organisations socio-politiques ?

Si le recrutement des individus est un aspect essentiel à la compréhension des mécanismes sociaux, il est difficile à aborder pour les sociétés anciennes. Le développement de nouvelles méthodes d'investigation sur les squelettes eux-mêmes telles que les recherches sur l'ADN ancien mais également les analyses isotopiques du strontium par exemple, permettent d'aborder les relations de parenté, les sexes, les âges, les territoires d’origine et ceux sur lesquels ils sont inhumés, les régimes alimentaires, les migrations de population au cours de cette longue période.

 

Dans la tombe

 

Après l'examen du défunt lui-même et du traitement qui lui est accordé, il conviendra de se pencher sur l’organisation et la nature des mobiliers qui l'accompagnent dans la tombe.

La sélection des objets déposés amène à réfléchir sur la valorisation de certaines productions matérielles accompagnant les défunts. Les angles de réflexion sont nombreux et nous souhaitons privilégier les questions de la présence ou de l’absence des productions valorisées dans l’un des deux espaces (funéraire/vivant) ou bien dans les deux, du rapport entre genre et typologie des matériaux d’accompagnement. Enfin, il nous semble essentiel d’introduire dans cette réflexion les approches fonctionnelles réalisées sur ces dépôts. Ainsi le croisement et la comparaison des analyses menées sur les mobiliers (céramique, parure, etc.) en contexte funéraire versus contexte d’habitat permettront d’aborder la place des productions matérielles/idéelles socialement valorisées et disposées dans les tombes.

S'agit-il d'objets déjà utilisés ou produits pour l'occasion ?

On pourra s'interroger, également, sur leur organisation dans la tombe.

 

Le mort parmi les vivants

 

L’intégration spatiale des lieux dédiés aux morts bénéficie aujourd’hui de moyens d’investigations puissants (prospections géophysiques par exemple) pour revenir sur l'espace consacré aux morts et au sacré et de son intégration au sein des territoires. L’architecture funéraire constitue un élément pour évaluer la visibilité des emplacements lorsqu’elle est monumentale, mais aussi de l’investissement consenti socialement dans la réalisation de ces constructions qui seront là aussi à mettre en perspective avec l’habitat.

De manière indirecte, il s’agira de s’interroger sur les choix des environnements naturels sélectionnés par les communautés humaines pour y inhumer leurs morts.

Quelle est la visibilité des monuments funéraires dans le paysage ? Délimitent-ils des espaces culturels ?

Il sera pertinent de présenter les durées d'utilisation des espaces funéraires et des nécropoles.

Qu'en est-il de la réappropriation d'anciennes sépultures néolithiques –tumulus ou grottes par exemple- réoccupées par des cultures différentes ? Existe-t-il une pérennité de certains espaces sacrés ?

La question des structures sans défunts (enclos circulaires, fosses avec dépôt particulier) sera également abordée sous l’angle de la taphonomie (érosion) ou d’une gestuelle volontaire ?

 

Pour chacune des sessions, les approches diachroniques (continuités / ruptures), à différentes échelles (défunt, structure funéraire, cimetière, territoire) et les synthèses au niveau de grands territoires seront privilégiées. Un moment sera en outre disponible pour la présentation des posters.

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